Une psychiatrie qui a le souci de l’autre

Cela ressemble à une oasis. En tout cas, c’est le constat que tout n’est pas absolument pourri dans le royaume de la psychiatrie. Il y a ainsi des endroits où l’on ne manque pas de psychiatres ni d’infirmières, où les uns comme les autres sont contents de travailler, et où les patients sont non seulement pris en charge, mais bien pris en charge. Et cela se passe à Landerneau. Dans l’histoire de la psychiatrie publique, c’est un lieu qui n’est pas anodin, où on pratique une prise en charge humaniste, ouverte, en réseau, reposant sur ce que l’on appelle la psychothérapie institutionnelle. « Mais notre secteur subit comme partout les méfaits des politiques de santé. L’établissement mène notamment une politique de contractualisation qui précarise et fragilise les personnels. Ils restent en CDD des années, ne sont stagiairisés qu’au bout de six, huit ans. »
Eric Favereau Libération