Une maison de santé attractive.
Un accident de santé dramatique m’a conduite à expérimenter plusieurs services de notre maison de santé et à me heurter aux conséquences de sa belle fréquentation.
Si l’on a pu craindre, lors de son ouverture, que la multiplicité de médecins, bousculant les habitudes groisillonnes de "consommation" médicale, conduisent certains patients à consulter sur le continent, on peut maintenant être rassurés : la plupart des "infidèles" reprennent le chemin logique de la rue du Couvent et la fréquentation suit une courbe ascendante.
Et c’est heureux, car sans une fréquentation optimum l’APSIB, garantie par une Mutuelle et l’ARS, cesserait un jour prochain l’apport logistique et financier actuellement nécessaire. Et là, ce serait la grande inconnue !
Nous avons intérêt à choisir comme médecin traitant un des médecins généralistes libéraux pratiquant dans ce cadre. Des plaques indiquant leurs noms doivent être prochainement posées afin de les reconnaître. Cela n’enlève bien sûr aucune des qualités des médecins salariés qui assurent des plages de permanence.
Le coordonnateur qui a pris ses fonction début janvier après le départ à la retraite du précédent fait face à quelques décisions urgentes à prendre concernant l’organisation physique et téléphonique de l’accueil.
La disposition de l’entrée fait qu’aucune confidentialité ne peut être protégée et comme Groix est un circuit fermé où l’information circule, vos ennuis de santé peuvent vite faire le tour de l’île. S’ils sont de plus relayés par un(e) correspondant(e) de la PQR qui y gagne quelques centimes, vos oreilles vont siffler rapidement.
Reste que le gros point noir dont j’ai pu constater le risque de conséquences dramatiques est l’encombrement de la ligne téléphonique.
Trop de personnes continuent à appeler l’accueil pour prendre des rendez-vous non urgents alors qu’il est recommandé de faire cette opération par internet sur le site de MAIIA, sans doute à cause de la gentillesse de nos agentes d’accueil et de la possibilité de connaître les jours réels de présence du médecin traitant.
On ne peut nier non plus que l’utilisation d’internet pour prendre un rendez-vous est moins à la portée de personnes âgées pas familiarisées avec internet, (même si Facebook a sur l’île un nombre de visiteurs assez important !) Il reste donc aux néophytes ou réfractaires à internet à aller solliciter les services des dames de la Maison France Services.
La particularité de notre prise en charge médicale est qu’il faut appeler le SMUR au 15 pour entrer en contact avec le médecin traitant. S’il s’agit d’une urgence vitale, c’est logique et pas de problème (sauf si, exemple vécu, l’agent d’accueil des pompiers au 18 passe un temps précieux à vous demander à plusieurs reprises quel est le Numéro de votre domicile).
Mais s’il s’agit d’un avis sur la gravité d’un comportement qui, avec nos faibles moyens d’observation, ne nécessite pas un transfert immédiat ? Evitez le courriel si vous n’avez eu qu’un signal occupé au téléphone, il n’est pas dit qu’il rejoindra immédiatement le destinataire si vous avez omis d’y indiquer visiblement U R G E N T.
Anecdote récente vécue : alors que j’appelle le 15 pour demander une consultation à domicile du médecin de garde, le médecin de permanence au SMUR m’engueule copieusement en me disant "Mais où avez-vous pris ça qu’il faut appeler le 15 pour avoir une visite du médecin de garde ? faites comme tout le monde appelez-le directement" J’essaie de lui expliquer que c’est le fonctionnement obligatoire mis en place ici et elle continue à m’incendier ! J’ai eu le malheur de lui répondre que ce qui m’étonne fortement, c’est qu’elle ne soit pas informée de ce fonctionnement et là j’ai cru qu’elle allait refuser d’appeler le médecin de garde :-(
Nous avons tout intérêt à faire tous les efforts à notre portée pour que cette Maison continue à bénéficier de l’aide au fonctionnement actuel. Je serais, avec beaucoup d’autres, très marrie que celui qui, il fut un temps, avait fermement manifesté son opposition à la création d’une telle Maison, voie ses souhaits de l’époque réalisés et désespérée que le résultat de l’engagement et la volonté du collectif de l’APSIG ne demeure pas au service de ses concitoyens.