L’hôpital "tient sur un fil"
Les délais de réponse au Samu et de prise en charge augmentent inexorablement. Tout comme les risques pour les patients. « En traumatologie, c’est la première fois depuis vingt ans que je vois cinq jours d’attente pour des opérations, même les fractures ouvertes ! Avec les risques de complications que ça comprend », se désespère l’urgentiste de St Brieuc. Il a même dû se résoudre à conseiller à un vacancier de rentrer en Bourgogne pour se faire opérer.
« Cet été, il n’y aura certainement pas de grosse catastrophe, de morts qui feront la une des journaux, convient Caroline Brémaud. Par contre, la morbidité, plus silencieuse, va augmenter : les patients seront plus malades, avec plus de séquelles. » La question n’est peut-être pas de savoir si l’hôpital va tenir. Plutôt dans quelles conditions il se maintiendra, et à quel prix.
A Le Romanser Libération 17/08/23