Du surtourisme au voyage minimaliste :
quel chemin prennent nos échappées belles ?
.../... Aujourd’hui, le trafic aérien et maritime lié au tourisme représente 9 % des émissions de gaz à effet de serre. Rodolphe Christin évoque l’amorce de prise de conscience liée à l’impact du tourisme sur l’écosystème durant la pandémie de Covid-19. Cette prise de conscience qui a pourtant été brève puisque aujourd’hui l’industrie touristique est florissante, le sociologue poursuit : "chaque segment touristique, chaque territoire trouve aujourd’hui son prescripteur (...) cette incitation contribue à un effet de massification, ces tourismes s’additionnent et vont coloniser chaque territoire. Aujourd’hui, chaque territoire veut se développer, avec pour finalité l’essor économique. On est dans une forme d’hypocrisie, personne ne veut vraiment organiser la décroissance du tourisme ! Je plaide pour essayer d’imaginer d’autres usages du temps libre."
Puis c’est une analyse socio-économique du tourisme que propose Remy Knafou, il développe : "Le tourisme est un peu le miroir grossissant de nos sociétés, avec en particulier des inégalités socio-économiques qui sont encore plus grandes dans le tourisme que dans le corps de la société."