"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

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Pourquoi un tag sur ma poubelle m’oblige à faire grève (le 10/09).

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Ce siècle avait vingt-cinq ans et moi un peu plus du double, je profitais de quelques jours de congé. Après avoir vaqué aux différentes obligations de la journée, comme se lever, préparer le barbecue, manger, faire la sieste, aller à la plage, remonter de la plage, je m’attelais à préparer ce qui devait être le point d’orgue de la journée : l’apéro. Science précise, bien que complexe, sur notre chère île de Groix.

Le premier convive arriva. C’était le professeur de lettres et socialiste « qu’a surtout des idées » et ajouterait le second convive, un bobo écolo, cadre sup à l’agglomération, « des idées sur tout ».

 Tu as vu, ces cons de gamins t’ont tagué ta poubelle.

Je constatais en effet que ma poubelle était ornée d’un magnifique « drftz » orange et que dans la tête d’un professeur, cela ne pouvait-être qu’un gamin, probablement déscolarisé avant le cours sur les voyelles.

Par pur esprit de contradiction, je me suis imaginé un inspecteur d’académie, voire mieux, un préfet à trop grande casquette, venir au petit matin, à l’heure où blanchit la campagne, et où certaine blogueuse quitte le Noroit, taguer ma poubelle jaune.

 Quelle faute de goût chromatique ! insista la professeure d’art plastique et conjointe du sus-dit professeur lettré, achevant de me convaincre que ma fuite de l’éducation nationale était le meilleur choix/jour de ma vie.

 C’est de l’art moderne ? lançais-je (un peu de provocation), en me servant un petit Ricard.

 Non, car ça n’a pas de valeur marchande ! me répondit très péremptoirement le bobo-ecolo-cadre-sup, me confirmant qu’il était de la Team premier degré et en plus, il buvait un whisky bio hors de prix.

 Mais c’est d’une violence incroyable, ajouta-t-il très solennellement.

Bref, la soirée se continua et ne se finit pas trop tard, soit environ l’heure où la blogueuse va au Noroit.

Mais quelque chose tournait dans ma tête, avais-je été victime d’un acte de violence ?

Si je me rappelle bien, l’étymologie de violence, vient du grecque ‘‘vis’’, terme neutre qui veut dire force et vigueur, avant d’évoluer en violentus : "impétueux, furieux, qui agit avec force" terme plus connoté négativement. Merci les Romains.

Pourtant l’anthropologie, nous apprend que la violence est un fait culturel et qu’il est constitutif de l’homme et structurant de sa personne.

Avons-nous donc un homme fondamentalement violent dans une société non-violente ?

Notre société est-elle tant que ça non violente ?

Hop, un autre petit Ricard

Peut-être que la violence a été confisquée par certains, à leur profit, pour que personne ne puisse établir un rapport de force. Nous avons été dé-vaccinés (pour une fois !!) par l’Etat, de la violence sociale.

Hop un dernier petit Ricard.

Quelques briques du « discours de la servitude volontaire » assemblée au ciment Nietzschéen de « la morale des esclaves » et on abdique toute velléité revendicatrice.

Hop un deuxième Ricard (pas petit).

Pourtant, Frank Lepage dans les conférences gesticulées (les incultures), nous définit le rapport de force, grâce auquel le conseil national de la résistance a arraché au patronat collaborateur toutes les grandes avancées sociales : ‘‘c’est un parti communiste à 24 %, armé’’.

Hop un deuxième deuxième Ricard.

De plus, la liberté ne serait-ce pas d’avoir le choix ? Dans « l’éthique à Nicomaque », Aristote nous conseille la vertu en tant que choix entre le manque et l’excès, or si nous n’établissons pas, une violence (symbolique évidemment) par un rapport de force, nous n’aurons pas le choix dans la vertu. Nous resterons des esclaves.

Hop un troisième premier Ricard…. Je ne sais plus...

Je m’endors dans mes brumes Ricardiennes, en pensant que définitivement l’hypothèse du préfet tagueur est vraiment la plus pertinente et que ce gamin aux voyelles approximatives a vraiment tout compris.

GREVE GÉNÉRALE ….

MLK


Vos commentaires

  • Le 1er septembre à 14:11, par Vincent

    « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible »
    Patrick Le Lay, PDG de TF1

    « Education populaire : fabriquer du temps de cerveau pour la révolution »
    Franck Lepage

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