
Vernissage de la Halle des expositions le mercredi 20 août à 20h15
Loren Capelli, autrice et illustratrice, assurera la médiation des expositions tout au long du festival
Un cachalot à Port Lay

Claude Bourque est dépeceur d’histoires et artisan baleinier des Îles de la Madeleine. Dans son atelier d’os, de bois et de cuivre, il sculpte squelettes, bateaux et contes échoués. Pour le FIFIG, il réalisera en public un cachalot en bois brûlé, taillé dans une bille de pin de Groix. L’oeuvre rejoindra les Tikis et totems créés par des artistes marquisiens, kanak et Rapa Nui, prolongeant le dialogue d’îles en îles à Port Lay.
Inauguration de la sculpture samedi 23 août 20h15 au Tiki
Solastalgies Créatrices

Imaginé par des chercheuses du Québec, le projet Solastalgies Créatrices propose une approche inédite pour capter l’expérience de la transformation des Îles de la Madeleine, à partir de l’expérience des personnes directement affectées. Dans une logique alternative à celle de l’extinction qui imprègne la culture commune, il vise à mettre en récit autrement les mémoires et imaginations du futur, en mobilisant la créativité des paticipant·e·s.
Corinne Dufresne-Deslières, chercheuse en média expérimental membre de l’équipe des Solastalgies Créatrices sera présente pour accompagner l’exposition.
solastalgiescreatrices.uqam.ca
Exposition collective et participative

Dans la continuité du projet québécois Solastalgies Créatrices, un espace participatif a été créé dans la Halle des expositions pour inviter les habitant·e·s et visiteur·euse·s à s’approprier la notion de solastalgie par une démarche artistique. S’inspirant des mémoires locales et des imaginaires liés aux transformations du territoire, cet espace évolutif permet de créer et d’exposer des oeuvres en résonance avec les émotions suscitées par les changements environnementaux. Chacun·e d’entre nous est invité·e à participer pour contribuer à ce récit collectif qui transforme l’angoisse écologique en élan créatif, dans un cadavre exquis de création, cabinet de curiosité protéiforme. Plusieurs associations groisillonnes, dont Palettes surprises (peinture) et Arzaï (arts et artisanat), ont répondu à l’appel pour co-construire cet espace vivant.
Retrouvez ici toutes les informations pour les ateliers liés à la solastalgie, à la p. 39 du programme en pdf et au stand Accueil du festival !
" I’ve been eating and sleeping stones for so long... "

Marion Colard
Avec le projet I’ve been eating and sleeping stones for so long..., Marion Colard utilise les roches métamorphiques de l’île de Groix pour encrer et ancrer sur le papier et dans le réel ce qui s’éprouve mais ne peut se dire. Par l’estampe et la photographie, elle capture la géologie unique de l’île pour redonner à son
corps sa mobilité. Chercher le mouvement dans l’inertie, soigner ce qu’il faut apaiser en grattant les rochers.
Projet 2023-2025 avec le soutien de la Réserve Naturelle François Le Bail et Fondalor
Quand la marée me décide, que mon corps tient par le vent

Vickie Grondin
Exposition multidisciplinaire de l’artiste-chercheuse Vickie Grondin présentant l’aboutissement de recherches créatives réalisées dans les trois dernières années aux Îles de la Madeleine.
Dans le cadre d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques avec concentration en études féministes à l’Université du Québec à Montréal.
Vickie Grondin oscille entre Tiohtià:ke/Montréal et Munagesunook/ Les Îles de la Madeleine. Dans la mouvance hydroféministe, elle se demande comment une terre entourée d’eau décide le corps, amplifie son émancipation ou le désanonymise. Aujourd’hui, elle poursuit ses recherches sur la porosité des pratiques et le lien entre la construction de soi et le territoire. La mise en espace réunit diverses formes et dans une perspective
écoféministe de l’insularité, l’artiste emprunte la voie de l’autoreprésentation pour nourrir l’imaginaire collectif avec un récit où la frontière entre corps et territoire se dissout.
En pleine mer où je suis né

Photographies de Clément Chapillon et des enfants de Groix
À Groix, les enfants marchent vers le rivage comme on part à l’aventure : chaque détour est un jeu, chaque recoin un mystère à explorer. Les anciens, eux, savent nommer chaque sentier, chaque crique, chaque histoire. Durant cette traversée, Clément Chapillon a tissé un fil entre les générations. Restent des images imprégnées de bleu, de granit et de mémoire, et peut-être, au creux de chacune, le murmure d’un mystère que seule
une île peut encore offrir.
Ce projet a reçu le soutien du réseau Diagonal dans le cadre du programme Entre les images, de Fondalor et, il a reçu la labellisation La vie devant soi, de l’ADAGP. La production de l’exposition a été rendue possible grâce au soutien du Bistrot Bao.
Les groisillonnes à la conserverie

Maïlys Princé et Aude Laporte
Groix a longtemps vécu au rythme des arrivages et de la conservation du poisson. Depuis la première sècherie de poisson mentionnée en 1383 jusqu’à la fermeture de la dernière conserverie artisanale en 1979, des générations d’ouvrières ont travaillé dans ces usines. Au début du 20e siècle, l’île était le premier port thonier de France. Ce projet retrace la vie et les souvenirs des ouvrières groisillonnes à travers deux podcasts radiophoniques.
Il se prolonge avec une série de photographies sur les femmes qui poursuivent aujourd’hui cette tradition en fabriquant des conserves de thon fabriquées maison.
Projet réalisé par Maïlys Princé et Aude Laporte, avec l’Association Arzaï et le soutien du Conseil départemental du Morbihan et du CFPPA, 2024-2025.